Reconnaissance territoriale
C'est un vaste et complexe sujet et les personnes qui ont rédigé cette page (en tout cas les premières personnes) ont trop peu de connaissances sur le sujet. Pourquoi faire cette page, alors ? Parce que le manque de connaissances n'est pas une excuse pour ne pas mettre le sujet sur la table, le rendre visible, lui accorder l'importance qu'il mérite.
Mais il ne s'agit pas de parler "à la place de". L'objectif pratique de cette page est de vous donner quelques pistes pour vous mettre en action et vous aiguiller vers des ressources pertinentes pour le faire bien, principalement des ressources réalisées par des Autochtones, ou qui sʼappuient sur les connaissances autochtones.
Qu'est-ce qu'une reconnaissance territoriale ?
Une reconnaissance territoriale est une déclaration officielle qui reconnaît la relation unique et durable qui existe entre les peuples autochtones et leurs territoires traditionnels (source : LSPIRG).
Pourquoi faire une reconnaissance territoriale ?
Voici un ensemble de raisons :
- Reconnaître l'histoire coloniale du Canada, qui se perpétue encore aujourd'hui, et donc faire un pas vers la décolonisation
- Rendre visibles les peuples autochtones et leur présence ancestrale sur le territoire (l'invisibilisation est un mécanisme d'oppression)
- Exprimer sa gratitude envers ce territoire qui nous accueille, reconnaître notre responsabilité envers lui,
Comment faire une reconnaissance territoriale ?
Faire cette reconnaissance avec une intention réelle
Que veut on inclure dans notre reconnaissance territoriale et comment ? Le Coco explique bien sa démarche pour créer sa reconnaissance territoriale.
Il s'agit également de créer une formulation de reconnaissance territoriale avec laquelle on se sent à l’aise et sincère.
La reconnaissance territoriale d'un organisme, qu'elle apparaisse sur son site web ou dans ses locaux, ou qu'elle soit énoncée lors d'événement, n'est pas figée dans le marbre. Il s'agit de la revisiter périodiquement ou de l'adapter au contexte de ses événements, afin qu'elle reste vivante et moteur de changement.
Parler de territoires non cédés
Il est important de nommer que nous sommes sur des territoires non cédés lorsque c'est le cas (et c'est le cas dans la majeure partie du territoire canadien).
Utiliser les noms donnés par les peuples autochtones et les prononcer correctement
Vous pouvez trouver des enregistrements sur Internet. Par ex, pour Tiohtià:ke/Montréal, voir cet enregistrement.
Inscrire la déclaration dans une démarche plus large de décolonisation
La décolonisation est un processus actif. Ainsi, une déclaration de reconnaissance territoriale devrait être accompagnée d'actions de l'organisme qui fait la reconnaissance et de propositions d'actions aux personnes qui lisent / écoutent.
La première de ces actions est de s'informer. Comme expliqué dans l'introduction de la Boîte à outils décoloniale :
"Deux réalités essentielles (et peut-être frustrantes) doivent être claires dès le départ. La première est qu'il n'existe pas de définition unique et universellement acceptée de la décolonisation ni de la manière de lʼappliquer. La seconde est qu'en dépit de ces constats, la responsabilité incombe aux allochtones de décoloniser leurs esprits."
Exemples de reconnaissance territoriale
- Reconnaissance territoriale de l'Université de Concordia, qui explique également les raisons derrière le choix de chaque phrase
- Reconnaissance territoriale de l'organisme À Deux Mains
Ressources pour (se) décoloniser et soutenir les luttes autochtones
Il est évidemment impossible de faire une liste exhaustive, alors nous privilégions ci-dessous des liens vers des pages web et des groupes qui eux-mêmes permettent d'apprendre et soutenir.
Apprendre
- La page de ressources de Mikana, en particulier la Boite à outil décoloniale (parcours d'auto-éducation)