Guide pour se réapproprier des espaces vacants

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Le « laboratoire d’action écocitoyenne » développe des outils d’autonomisation des citoyen.nes quant à la réappropriation des espaces vacants et sous-utilisés. selon quatre différentes étapes d’une démarche de transformation - communication, mobilisation, co-création et co-gestion - ces fiches facilitent la prise d’action citoyenne.

Fort d’expériences complémentaires, Lande et Solon ont mis sur pied ces outils afin de permettre aux montréalais.es de se réapproprier leur espace urbain et améliorer leur milieu de vie.

Le laboratoire d’action écocitoyenne est rendu possible grâce au soutien de la ville de Montréal, de l’association canadienne des nations unies ainsi que du fonds d’initiative et de rayonnement de la métropole (firm) du secrétariat à la région métropolitaine du ministère des affaires municipales et de l’habitation.

Communication

S’inspirer

Quoi de mieux pour se motiver et rallier les troupes que de s’inspirer de l’existant? Plusieurs activités, ambiances, aménagements et usages peuvent se déployer sur un espace vacant ou sous-utilisé. Voici une revue - non exhaustive - de diverses possibilités.

Champ Des Possibles  

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TYPE D’USAGE: Espace vert public et réserve de biodiversité urbaine

EMPLACEMENT: Section nord du quartier Mile-End, ancienne cour de triage Saint-Louis (Arrondissement : Le Plateau Mont-Royal)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Ville de Montréal

PÉRIODE: Début des années 2000 - aujourd’hui

OBJECTIFS: Le Champ des Possibles est un projet communautaire innovant qui réinvente, à des fins sociales, environnementales et urbaines, l’utilisation de friches industrielles abandonnées.

FAIT SAILLANT: En 2013, l’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal a adopté un nouveau plan de co-gestion novateur, impliquant directement Les Amis du Champ des Possibles, un groupe citoyen qui participe dorénavant dans le maintien et l’organisation de cet espace public. En 2017, l’attente a été reconduite et actualisée pour les trois prochaines années. POUR

PLUS D’INFORMATION: champdespossibles.org

Village Au Pied-Du-Courant

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TYPE D’USAGE: Espace festif

EMPLACEMENT: Le site de dépôt à neige Fullum sur la rue Notre Dame E. (Arrondissement : Ville-Marie)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Ministère des Transports du Québec

PÉRIODE: Début des années 2000- aujourd’hui

OBJECTIFS: Porté par La Pépinière & Co, le Village a pour objectifs de rassembler les gens dans un milieu de vie commun; co-construire le site avec des designers locaux; contribuer à faire de Montréal une ville créative et ouvrir le quartier sur les berges du fleuve Saint-Laurent.

FAIT SAILLANT: L’intention était de recréer chaque année un village éphémère sur différents espaces sous-utilisés dans la ville. Suite à une première édition en 2014 couronnée de succès, des aménagements diversifiés sont reconstruits sur le même site annuellement.

POUR PLUS D’INFORMATION: aupiedducourant.ca

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L’îlot Des Murmures  

TYPE D’USAGE: Espace public de voisinage

EMPLACEMENT: Sur la 4e Avenue, au sud de la rue Masson (Arrondissement : Rosemont-La-Petite-Patrie)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Ville de Montréal

PÉRIODE: 2018 - aujourd’hui

OBJECTIFS: Aménagement d’un espace de voisinage sur un site laissé vacant depuis des décennies, acquis par l’arrondissement en 2017 pour en faire un parc.

FAIT SAILLANT: À l’été 2018, Lande et le Centre d’écologie urbaine de Montréal ont accompagné un groupe citoyen dans le réaménagement de l’espace grâce à une démarche de cocréation et de budget participatif. Un mur végétal vertical a été construit pour sécuriser le site de la ruelle, et des espaces ludiques et de repos ont été aménagés.

POUR PLUS D’INFORMATION: facebook.com/groups/ilot4e/

Carré Casgrain  

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TYPE D’USAGE: Jardin collectif et place publique

EMPLACEMENT: à l’angle des rues Casgrain et Bellechasse (Arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Albino del Tedesco et al.

PÉRIODE: Printemps 2017 - aujourd’hui

OBJECTIFS: Aménagement de l’espace afin de supprimer la saleté et le danger, utiliser l’espace à des fins d’agriculture urbaine et de verdissement dans un milieu qui en manque, créer de la beauté et du lien entre voisin.es, rassembler la communauté autour d’un projet et l’ouvrir sur la ville.

FAIT SAILLANT: Le lieu (le long d’une piste cyclable achalandée) est connu, la bibliothèque de rue et les buttes de permaculture fonctionnent à merveille, l’espace est utilisé par les voisin-es et les passant-es (concerts, anniversaires, Fête de la Saint-Jean, Restaurant Day, réunions, etc.). Aucun soutien public n’a été reçu, car il s’agit d’un terrain privé. Le Carré Casgrain a reçu en 2018 le premier prix “Les Ruelles vertes, espaces d’innovations citoyennes” lors de la 5e Journée des ruelles vertes.

POUR PLUS D’INFORMATION: facebook.com/lecarreetsaruelle/

Espace Bonheur Masson

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TYPE D’USAGE: Lieu de rencontre pour les habitants du quartier

EMPLACEMENT: Situé dans le cul-de-sac de la 14e Avenue, au sud de la rue Masson (Arrondissement Rosemont-La PetitePatrie)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Ville de Montréal

PÉRIODE: 2018 - aujourd’hui

OBJECTIFS: Chapeauté par Solon, L’Espace Bonheur Masson est un projet citoyen visant à réaménager l’espace en jardin et en terrain de jeu. Aussi, l’objectif est de favoriser la mixité sociale et lutter contre les îlots de chaleur, tout en permettant aux gens du secteur de nouer des liens.

FAIT SAILLANT: Ce projet est né de la démarche « Nos milieux de vie », coordonné par la Coop Carbone et Solon, soutenu par de nombreux partenaires et financé par le programme Action-Climat Québec. La transformation de cet ancien stationnement sauvage en un lieu verdoyant a été possible grâce au comité organisateur citoyen de Vivre Masson-Est, l’arrondissement Rosemont La Petite-Patrie et la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique. Un cahier de recherche résumant la démarche citoyenne a été créé, « Retour sur les premières phases d’une expérimentation de transition dans Rosemont–La Petite-Patrie » est disponible en ligne : solon-collectif.org/volet/comprendre/

POUR PLUS D’INFORMATION facebook.com/espacebonheurmasson/

Oasis Bellechasse  

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TYPE D’USAGE: Espace public de rencontre

EMPLACEMENT: Place Hector-Prud’homme (Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie)

PROPRIÉTAIRE DU SITE: Ville de Montréal

PÉRIODE: 2018 - aujourd’hui

OBJECTIFS: Chapeauté par Solon, Oasis Bellechasse est un projet citoyen dont l’objectif est de revitaliser la Place Hector-Prud’homme pour en faire un lieu rassembleur où les gens du quartier peuvent se reposer, ralentir et échanger. FAIT SAILLANT Ce projet est né de la démarche « Nos milieux de vie », coordonnée par la Coop Carbone et Solon, soutenu par de nombreux partenaires et financé par le programme Action-Climat Québec. La contribution de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique a été résumée dans un cahier de recherche « Retour sur les premières phases d’une expérimentation de transition dans Rosemont–La Petite-Patrie » disponible en ligne : solon-collectif.org/volet/comprendre/

POUR PLUS D’INFORMATION: facebook.com/oasisbellechasse/

S’identifier

L’activation et la valorisation d’un espace requièrent une identité forte pour parler du projet. Il s'agit  d’une étape fondamentale permettant de se rallier autour de l’intention et de favoriser un sentiment d’appartenance.

Se trouver un nom

Avant toute chose, trouver une dénomination rassembleuse permettra à quiconque de mieux identifier votre projet et aux initié.es de s’approprier une idée collective. L’exercice n’a rien de  très sorcier, il s’agit simplement  de se laisser inspirer par les lieux ou de les nommer en fonction de  d’une ambiance souhaitée. Il peut être judicieux de s’inspirer  

  • d’éléments historiques et toponymiques : en référence aux noms des lieux  
  • de différentes typologies d’espaces physiques : types d’espaces publics ou de sites  naturels.  
  • d’adjectifs évocateurs : en lien avec le verdissement, la tranquillité

Exemples

  • Oasis Bellechasse
  • L’Îlot des Murmures
  • L’Arpent vert
  • Le Parc des Gorilles
  • Le Paradis collectif
  • Le P’tit village Sicard
  • Bonheur Masson
  • Le Jardin Franchère

Développer une identité visuelle

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  • Identifier votre mission, vos valeurs et pour qui vous faites l’identité visuelle
  • Trouver des logos qui vous inspirent
    • ex. de recherche [en anglais pour plus de références visuelles] : logo design branding trends tendances design logo marque
  • Allez, hop ! Sur un logiciel de création d’images.
    • Voir l’encadré
  • Prenez les commentaires de votre équipe et réajuster.
    • Vous voulez montrer ce logo fièrement.
  • On n’y touche plus et on diffuse !
    • Attention, les dimensions peuvent varier selon le support.
    • Pour maximiser les endroits de diffusion, si vous le pouvez, enregistrez votre logo avec un fond transparent (format png).
Identité visuelle

Votre image de « marque » doit se distinguer et être mémorable. Notez tout ce qui est visuel et qui mérite d’être constant !  

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L'identité visuelle réussie
  1. reconnaissable, claire et mémorisable
  2. représentative de votre vision commune du projet
  3. constante et durable
Logiciels de création d’image

Les outils listés ci-dessous ne remplaceront jamais le savoir-faire d’un-e  designer graphique. Au-delà des logiciels  professionnels, voici quelques pistes :

Plusieurs « logo creators » existent, en  voici deux exemples :

  • Tailor Brands (payant) Esthétique  « moderne et tendance », des tests  gratuits peuvent être intéressants  avant de se lancer dans la création du  logo final.  
  • LogoCrips.com (gratuit)

Outil graphique en ligne : Canva

  • Contient une bonne banque d’icônes  gratuites (libres de droits) et de modèles.
  • Sur une page web, donc plus facile  à utiliser qu’avec des logiciels professionnels.

Faire campagne

Faire campagne pour un projet d’aménagement, c’est  s’assurer d’une diversité et inclusivité maximales tout au long de sa démarche. Pour rejoindre un vaste public, une bonne campagne de communication se fait à la fois sur le terrain et en ligne.

Faire campagne - Terrain  

Faire campagne sur le terrain, c’est discuter de vive voix avec ses voisin.es et les informer d’une démarche à venir. Des tels échanges permettent d’en apprendre sur les potentiels et les enjeux vécus sur le site, échanger sur les désirs et les idées des riverain.es ainsi que de rassembler davantage de participant.es au projet.

  1. Affichage public
  2. Porte-à-porte
  3. Affiche sur le site
  4. Invitation par lettre/courriel
  5. Diffusion
Affichage public
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Il est essentiel de localiser les établissements du quartier qui s’adressent à des publics diversifiés. Il est souvent possible d’y poser des affiches sur des babillards publics ou y laisser des dépliants sur le comptoir, à condition bien sûr d’y obtenir la permission! C’est également une bonne occasion d’établir un contact avec les autres acteurs du milieu, et entamer une collaboration potentielle : commandite, participation, appui.

  • Commerces de proximité : dépanneurs, épiceries, librairies, boutiques, quincailleries, boulangeries, boucheries, cafés, cordonneries, bars, restaurants;
  • Institutions et services : centres de la petite enfance, garderies, résidences pour personnes âgées, CLSC, centres communautaires, écoles, dentistes, cliniques, hôpitaux, bibliothèques;
  • Espaces publics : parcs, placottoires, babillards publics.
Porte-à-porte
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Le porte-à-porte est une stratégie à ne pas négliger! Rien n’est plus efficace qu’un échange direct avec ses voisin.es pour leur partager les bénéfices d’une démarche collective de réaménagement, tout comme leur présenter des initiatives desquelles s’inspirer. Un tel exercice permet également de partager les liens des plateformes en ligne ou les adresses courriel afin d’assurer le contact avec les personnes intéressées au projet. Ayez en main plusieurs dépliants et affiches à distribuer!

Note : Si vous entreprenez une stratégie de porte à-porte, restez prudent.es et fournissez votre itinéraire au reste de votre équipe. Et n’oubliez pas de boire beaucoup d’eau lors des journées chaudes et humides!

Affiche sur le site
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Une autre action incontournable est de poser une affiche sur le site ou à proximité du projet à venir.

Les passant.es auront tendance à remarquer un changement sur un espace vacant ou sous utilisé qu’ils.elles connaissent. Une affiche peut ainsi devenir l’incitatif qui fera émerger les idées, les suggestions ou les questions. L’enseigne idéale présente l’équipe derrière l’initiative, le projet souhaité et la manière de vous contacter. Pour rallier et mobiliser le plus de voisin.es, il est également essentiel de mettre les liens vers vos réseaux sociaux (voir la section « Faire campagne - En ligne »).

Conseil : Imprimer son message sur un matériau solide (par exemple, des feuilles de plastique ondulé, ou Coroplast), tout comme utiliser des attaches résistantes, protégera votre affiche des intempéries.

Invitation par lettre/courriel

Pour rejoindre directement ses voisin.es et les appeler à participer au projet, vous pouvez également le faire par lettre ou par courriel. En personnalisant votre message et votre visuel, vous attirerez encore mieux leur attention.

Conseil : Notez bien les coordonnées des personnes rencontrées dans le cadre de votre projet : partenaires financiers, ami-e-s, commerçant-e-s, élu-e-s, etc. De cette manière, vous aurez une liste pour diffuser vos futures communications.

Diffusion

Il est possible de vous adresser à l’arrondissement et aux organismes du quartier pour publier une annonce dans leur infolettre, leur revue ou leurs publications. Vous pouvez également contacter l’équipe du journal local pour l’informer d’un projet, ou lui envoyer un communiqué de presse pour annoncer un événement à venir.

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Faire campagne - En Ligne

La création de plateformes virtuelles permet de partager divers renseignements, d’informer sur l’avancement d’un projet, tout comme de faire des appels à la participation. Les médias à privilégier, puisque faciles d’utilisation et ralliant un maximum d’abonné.es, sont Facebook et Instagram. Leurs avantages, leur utilité et leur public cible sont différents et propres à chacun. Dans les deux cas, pour obtenir des résultats probants, il est essentiel d’entretenir son compte et connecter les différents acteurs.

Facebook
  • Média le plus populaire : 84% des adultes actifs en ligne possèdent un compte Facebook
  • Taux d’utilisateurs quotidiens le plus élevé (79%)
  • La plateforme la plus privilégiée par les 55 ans et plus : 75% y sont présents
Utilités

Partage d’informations, de contenus, d’actualités, d’inspirations, d’événements

Échanges, interactions, mises en contact

Avantages
  • Nombre croissant d’utilisateurs
  • Créer des groupes sur des thèmes divers
  • Bon outil de fidélisation
  • Possibilité de partager du contenu sous plusieurs formats : photos, vidéos, textes, liens externes.
Inconvénients
  • Importance de garder le compte actif : publications fréquentes, retours, réponses aux questions, etc.
Page ou groupe ?
  • Page : Publique et visible, quiconque peut s’y abonner et avoir accès aux informations. Outils La création de plateformes virtuelles permet de partager divers renseignements, d’informer sur l’avancement d’un projet, tout comme de faire des appels à la participation. Les médias à privilégier, puisque faciles d’utilisation et ralliant un maximum d’abonné.es, sont Facebook et Instagram. Leurs avantages, leur utilité et leur public cible sont différents et propres à chacun. Dans les deux cas, pour obtenir des résultats probants, il est essentiel d’entretenir son compte et connecter les différents acteurs. de statistiques et de publication disponibles; paramètres et options plus complets. Souvent le profil public d’une entité de plus grande dimension (entreprise, OBNL, etc.) ayant pour utilité d’informer.
  • Groupe : Certaines configurations permettent de choisir les paramètres d’abonnement: possibilité de créer un groupe ouvert ou fermé; les fonctionnalités d’un groupe permettent aux abonné.es de recevoir des notifications lorsque d’autres utilisateurs y publient. L’utilité d’un groupe est avant tout d’échanger.
Conseils d’utilisation
  • S’abonner aux comptes d’acteurs clés : initiatives similaires, autres projets du quartier, pages de l’arrondissement, etc.
  • Publier sur les pages et groupes publics du quartier permet de diffuser le projet : bazars, groupes de parents, etc.
  • Entretenir l’actualité de la page / de groupe à l’aide d’au moins une publication hebdomadaire: actualité, partage d’un projet similaire, article, mise à jour du projet, etc. Identifier l’auteur ou le média (à l’aide du « @ ») dans le titre leur fait prendre connaissance de la publication et alimente son partage.
  • Répondre aux questions et commentaires des usagers. Remercier et relancer vos interlocuteurs.trices peut également vous donner une bonne image et encourager la participation.
Instagram
  • Deuxième plateforme en termes de visites quotidiennes (61%)
  • Jeune public : environ 65% des individus de 18-34 ans possèdent un compte Instagram
Utilités
  • Publication d’images, de séries de photos et de vidéos
  • Retouches, partage, appréciation de contenus, diffusion
Avantages
  • Algorithmes permettant de connecter les utilisateurs aux intérêts similaires
  • Utilisation des mots-clics (hashtags) permettant une meilleure diffusion
  • Pouvoir de l’image, simplicité et rapidité de partager un message
  • Format adapté à la diffusion de projets d’aménagement physiques
  • Permet de faire vivre l’ambiance d’un projet : effet rassembleur
  • Rapidité de la publication
  • Permet de publiciser des événements à venir
Inconvénients
  • Messages courts et peu explicatifs
  • Utilisation uniquement sur téléphone mobile
Conseils d’utilisation
  • Utiliser des mots-clics (hashtags) réguliers, propres au milieu ou plus généraux : #terrainvacant, #Rosemont, #RPP, etc.
  • Éviter les majuscules faire attention aux fautes d’orthographe et à la ponctuation.
  • Connecter le compte Instagram aux comptes Facebook.
  • Diversifier les types de publications : photos, « story », live video, vidéos.
  • Suivre d’autres comptes et relayer leur contenu.

Mobilisation

La formation d’un comité de riverain.es assure le déploiement efficace d’un projet de réaménagement d’espaces vacants ou sous-utilisés. Une structure similaire est présente dans le programme des  ruelles vertes, dont le succès a su prouver son utilité.

S’organiser

Former un comité

A quoi sert le comité de riverains ?

  1. établir une vision commune
  2. communiquer avec les participant.es et les partenaires, et surtout mobiliser!
  3. coordonner les actions et les activités du projet
  4. prendre des décisions sur divers dossiers
Rassembler la bonne équipe
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Le comité de riverain.es représente un noyau dur; son implication est centrale dans la conception et la mise en œuvre du projet de transformation. Nous vous recommandons de :

  • Rassembler un nombre impair de participant.es pour trancher en cas de désaccord;
  • Recruter des forces et des compétences complémentaires, tant sur les plans professionnels que personnels;
  • Réunir des personnes d’âges, de classes sociales, de genres et d’origines différentes pour bien représenter la diversité votre milieu de vie.
Comment recruter ?

Ratissez large pour atteindre un maximum de citoyen.nes sur les réseaux sociaux, dans les lieux environnants et chez les partenaires. L’appel à tous.tes doit se faire entendre partout ! Soyez bref et direct dans vos communications et vos publications.

Se donner des règles et une vision 

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Pour assurer l’efficacité du comité, un document stipulant son mandat, ses valeurs, sa vision commune et sa composition devient un bon outil. La Charte du Comité de riverain.es résume ces informations et permet aux participant.es de se rassembler autour du projet collectif.

Exercice de vision commune et de valeurs fédératrices
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Mettre en commun vos motivations pour déterminer votre objectif de groupe. Pour ce faire, en ayant chacun-e trois post-it, répondez individuellement à « Décrivez votre espace à aménager en trois adjectifs » ainsi que, « Décrivez pourquoi vous vous êtes engagés dans ce groupe en trois verbes ». En organisant les post-its de chaque membre, vous aurez un aperçu de votre vision et vos valeurs communes.

Communiquer et échanger

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Pour vous structurer de manière optimale, mettez-vous d’accord sur des outils de communication et d’organisation. Le choix des plateformes dépend de chaque groupe. Choisissez celles qui vous semblent les plus faciles d’utilisation et adaptées à votre réalité !

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Co-Création

Avoir une bonne connaissance de son milieu et du terrain sur lequel on intervient est un prérequis indispensable à toutes interventions. De telles notions s’obtiennent grâce à des recensements officiels, des exercices d’intelligence collective ou des visites sur le terrain.

Connaitre Son Terrain

Utiliser Les Données Socio-Démographiques  

Si elles ne sont pas essentielles dans un exercice d’aussi petite échelle, tel l’aménagement d’un terrain vacant ou sous-utilisé, les données socio-démographiques fournissent plusieurs informations intéressantes sur le milieu d’intervention. Y a-t-il une concentration de jeunes ou de personnes âgées dans le secteur? Comment adapter le mobilier, l’ambiance et les usages du site en conséquence? Quels modes de communication privilégier?

Atlas socio-démographique : Le site internet de l’Atlas sociodémographique de la Ville de Montréal recense ces données par arrondissement : bit.ly/atlasMTL

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S’appuyer sur les ressources et opportunités  

Un document collaboratif peut être partagé parmi les riverain.es pour recenser les ressources et les opportunités qu’offrent le milieu et ses habitant. es. Ainsi, de manière personnelle et subjective, chacun rapporte ce qu’il perçoit pouvoir être utilisés aux différentes étapes du projet : individus, lieux physiques, services, organismes ou regroupements, outils.

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Cartographier le terrain  

Il est essentiel de connaître les différents éléments facilitants et les défis propres au terrain vacant ou sous-utilisé lors d’un exercice de réaménagement. À l’aide de Google Maps, il est possible de repérer l’espace à aménager pour créer la cartographie. Pour faciliter la tâche, le plan devrait avoir une échelle 1/100 (1 cm sur le plan = 100 cm en réalité). Cette mise à l’échelle peut être réalisée directement sur Google Maps, ou avec une photocopieuse et une règle. Ensuite, se rendre sur le site en groupe avec les plans imprimés permettra de localiser les éléments suivants et de les inscrire sur la carte. N’oubliez pas vos rubans à mesurer !

Conseil : Le site internet d’Info-excavation permet de compléter une observation physique de ces éléments, en listant les infrastructures souterraines du terrain.

Note : Par exemple, une sortie d’eau est indispensable pour assurer la pérennité d’éléments de verdissement, sans quoi des barils récupérateurs d’eau de pluie doivent être envisagés.

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Animer Un Atelier

Le succès d’un atelier réside dans sa préparation et dans la posture de l’animateur. Ces éléments sont utiles à se rappeler avant d’entamer une rencontre.

Guide et protocole d’animation  

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Avant
  • Prévoir le matériel, les objectifs, le déroulement de la rencontre et l’organisation de l’espace. Les informations peuvent être inscrites dans une fiche de ce genre (voir fiche animation)
  • Au besoin, planifiez une activité brise-glace pour débuter l’atelier et un cercle de fermeture pour clore la réunion.
Pendant
  • Valoriser le collectif: Recueillir les attentes de chacun-e-s et permettre à tous et toutes de développer leurs idées. S’assurer que tout le monde dispose des informations nécessaires à l’atelier.
  • Prendre soin du groupe: Être attentif au vécu des membres du groupe et au type de relation qui peut se créer. Instaurer un climat respectueux et positif.
  • Enrichir le contenu: Relancer et recadrer les discussions en fonction des objectifs. S’assurer de bien vulgariser (pas d’élitisme!) pour une compréhension de chacun-e-s.
Après
  • Rester disponible pour des échanges informels
  • Évaluer votre animation et le contenu

Quelques liens d'intérêt:

  • Ressources pour réinventer nos milieux de vie - Solon
  • Boîte à outils - Urbanisme participatif
  • Répertoire d’activités brise-glace - Ministère français de la Transition écologique et solidaire

Concevoir En Équipe  

Cette étape demande du temps ! Prévoyez plusieurs séances de 2-3h et peut-être vous diviser certains thèmes en sous-comités. Privilégiez la méthode d’entonnoir : avancez sans revenir systématique en arrière et résumez les rencontres précédentes avant de commencer les nouvelles.

Rappelez-vous votre lieu, ses usages
  • À QUI s’adresse-t-on et à QUI VA SERVIR cet espace ? Quels sont les besoins spécifiques dans le quartier : manque de tiers-lieux, d’espaces de jeux, de verdure, d’un point d’accès à de la nourriture fraîche)
  • Quel résultat cherche-t-on à obtenir (objectifs généraux) ?
  • Bien préciser les usages de l’aménagement de l’espace. Penser la fonction du lieu et ce que cela implique. Par exemple, un lieu pour lire implique d’être assis, d’être à l’ombre, d’être un peu isolé...
Définition du design de l’espace
  • Fixez un plan sur une table au centre du groupe et recouvrez-le de papier calque. Changez de calque souvent, n’effacez rien. Il faut dessiner, gribouiller, essayer des aménagements, changer de calques, réessayer.... pour atteindre un résultat cohérent avec votre vision et vos valeurs.
  • Vous pouvez partir de la définition des usages et de les « placer » sur le plan dans des zones définies.
  • Une fois les zones délimitées, former des petits groupes, afin de réfléchir aux aménagements (Où sont les bancs et quels sont leurs tailles ? Comment divise- t-on cet espace ? etc.). Ensuite, chaque petit groupe présente le résultat de sa réflexion en montrant leurs plans.
  • Aller chercher des inspirations, des images pour vous permettre de concrétiser vos idées et mieux comprendre les matériaux à utiliser et la taille des aménagements.

Évaluer

Un retour sur l’exercice permet d’adapter la formule et les activités utilisées. Une simple évaluation de quelques questions offre suffisamment de rétroaction pour ajuster les rencontres à venir.

Co-Gestion

Co-gérer l’espace

Une entente de co-gestion permet aux parties intéressées par la pérennisation d’un projet d’activation d’espaces vacants de s’entendre sur  leurs engagements mutuels. Un tel document légal permet de légitimer conformément à la loi qui sont les parties concernées par l’entente, quelles sont leurs obligations, ainsi que leurs recours, garanties ou assurances.

Signer une entente de co-gestion

En entête d’une entente de co-gestion, les parties y sont énoncées puisque signataires de l’entente. Dans le contexte d’une entente pour co-gérer l’espace suite à un réaménagement, ces parties seraient la Ville (arrondissement) ou un propriétaire privé, ainsi qu’un organisme ou un groupe citoyen. Ensuite, un préambule présente les « motivations », « les motifs » ou « les attendus ». Une telle section expose les prétentions des parties et leurs moyens dont ils s’engagent à remplir. Les articles subséquents portent sur des sujets propres à chaque cas, couvrant entre autres les devoirs et les contraintes des signataires.

La contribution financière signée entre Les Amies du Champ des possibles et la Ville de Montréal en juin 2017 actualise une entente historique adoptée en 2013. Il s’agit d’un très bon exemple pour comprendre la portée d’une entente de co-gestion.

Généralement, une entente comprend:

  • Les parties, leurs représentants et leurs coordonnées
  • Le mode de communication priorisé
  • Les rôles et responsabilités de chacun
  • La durée de l’entente
  • Les modalités de résiliation
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Références

Rapport original sur le site de Lande