Compréhension du quartier La Petite-Patrie
Rappels
Contexte dans le projet Mobilité de quartier
Les documents nécessaires pour comprendre cette étape du diagnostic sont les suivants :
- Le Guide du diagnostic ;
- Le document tableur qui résume les choix faits en matière de données à rassembler ;
- Le document de précisions méthodologiques qui doit nécessairement accompagner la lecture du présent document ;
- Le dossier du diagnostic situé dans le Drive de Solon, dans lequel se retrouvent toutes les illustrations utilisées dans le présent document ;
- Les différentes cartes utilisées dans le document sont disponibles en pdf dans le dossier de diagnostic, les liens sont systématiquement indiqués dans le texte.
Rappel du territoire à l’étude
Dans le cadre de l’objectif “2a - Compréhension de quartier” défini dans le Guide de diagnostic, le quartier sociologique qui est examiné ici est celui de La Petite-Patrie qui regroupait environ 50 700 personnes en 2016. Cette population correspond à environ 36 % de la population totale de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie (lui-même composé de deux quartiers sociologiques comme l’illustre la carte ci-dessus). La superficie de La Petite-Patrie est de 4,9 km2, soit environ 31 % du territoire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie.
Dans le cadre de la démarche de diagnostic étape “2a - Compréhension de quartier”, le quartier La Petite-Patrie a été étudié par le cumul des données de 18 secteurs de recensement de Statistique Canada (voir la carte de gauche) pour les données totales et par l’ensemble des 94 aires de diffusion pour les éléments cartographiés (voir la carte de droite).
Résumé de la démarche
Le document a été rédigé pour répondre le plus efficacement possible à l’objectif “2a - Compréhension de quartier” de Mobilité de quartier. Tous les détails des données recueillies (définition, sources, éléments importants à prendre en considération pour l’interprétation) sont disponibles dans le document de précisions méthodologiques.
Le recueil et l’analyse des données s’est déroulé de la façon suivante :
- exploration des grandes bases de données (Recensement de Statistique Canada, données sur la défavorisation de l’INSPQ, données ouvertes de la Ville de Montréal, etc.), traitement statistique au besoin et compilation des données quantitatives et spatiales aux échelles des secteurs de recensement des deux quartiers étudiés ;
- recherche, lecture et analyse de documents de type portrait de quartier produits par les groupes locaux (par exemple la table de quartier) et l’arrondissement. Plusieurs extraits de ces documents sont cités dans les pages suivantes ;
- construction de cartes pour permettre une analyse visuelle.
- Rencontre auprès d’organismes du quartier pour discuter des premières conclusions du rapport (RTCPP, Comité logement, CIUSSS, CSDM, Arrondissement RPP)
Proximité
Caractéristiques du territoire
Territoire et contraintes principales
La carte suivante l’illustre, la Petite-Patrie est un quartier central de Montréal, caractérisé par une importante circulation de transit nord-sud et une trame de rue régulière qui en facilite la traversée par certaines grandes artères (Saint-Laurent, Saint-Denis, Christophe-Colomb, Papineau et d’Iberville). Le quartier est délimité au sud et en partie à l’ouest par des voies ferrées qui sont à l’origine des quelques situations d’enclavement, parce que les voies ferrées sont peu perméables et impliquent des infrastructures contraignantes (viaducs) pour les traverser. Les fonctions génératrices de nuisances sont situées au sud du territoire (incinérateur, éco-centre, grandes infrastructures de transport, centres de réparation de véhicules, lieux de stockage de véhicules, etc.) et la circulation de camionnage autorisée en tout temps est limitée aux extrémités sud et ouest. La carte de l’utilisation du sol (abordée dans la section 2.3.1) illustre également ces différents constats. Mis à part ces éléments, aucune contrainte spatiale, situation d’enclavement ou de bris du tissu urbain majeurs n’est notable : le quartier est uniforme et perméable d’est en ouest et du nord au sud et bien connecté avec Villeray au nord et Rosemont à l’est. Dans la même idée, il n’y a pas de différences de niveaux majeures sur le territoire non plus, donc peu de dénivelé ou de pentes très fortes.
Situations de vulnérabilité environnementale
L’observation des cartes de vulnérabilité aux vagues de chaleur, de vulnérabilité aux pluies abondantes, de vulnérabilité aux sécheresses et de vulnérabilité aux tempêtes destructrices démontre que La Petite-Patrie est surtout sensible aux sécheresses et aux tempêtes destructrices. Il n’y a aucun risque de crues sur le territoire selon les données de la Ville.
À noter, peu de secteurs ressortent avec un quelconque risque élevé : les sécheresses et les tempêtes destructrices menacent une grande proportion du territoire de façon seulement modérée et seules quelques zones ont un risque élevé pour les tempêtes, particulièrement autour du secteur du Parc du Père-Marquette.
Îlots de chaleur et couvert végétal
Les cartes de la température de surface et de canopée (c’est-à-dire le couvert forestier) illustrent que le territoire de La Petite-Patrie est recouvert d’un grand nombre d’îlots de chaleur et que le couvert forestier n’est pas très dense. Mais les zones les plus chaudes ne sont pour la plupart pas les zones résidentielles : elles coïncident avec les zones industrielles et commerciales, les grandes artères et les espaces qui bordent la voie ferrée au sud et à l’ouest.
Parallèlement, le lien entre le couvert forestier et la température de surface est évident : les parcs sont des zones plus fraîches. Dans la même idée, les zones résidentielles de l’est, caractérisées par une forme urbaine qui inclut des cours avant et des cours arrière et dont les rues sont souvent plantées d’arbres matures apparaissent aussi comme des zones moins chaudes. Mais l’absence d’arbres n’est pas la cause unique de températures de surface élevées : les matériaux de surface (asphalte, béton, etc.) et les émissions participent aussi à augmenter la température, notamment dans les zones industrielles du sud.
Organisation de l’espace urbain
Tissu urbain
La forme urbaine du quartier La Petite-Patrie est compacte et dense, avec une prédominance marquée du tissu urbain montréalais qui est très perméable et offre des lieux de promenade confortables et sécuritaires (trottoirs, ruelles, présence d’arbres, etc.). Les rues longues sur le nord-sud (montréalais), incluant des jardins avant, des cours arrières et des ruelles sont reconnues pour être agréables à parcourir, sécuritaires et permettant une bonne qualité de vie.
La carte suivante illustre ces différents éléments, on peut y voir un très grand nombre de ruelles arrière. À noter, le quartier n’est pas très fourni en parcs, mais les rues typiques montréalaises garantissent un couvert végétal régulier pour les zones résidentielles (arbres à l’avant des maisons et cours arrière souvent végétalisées) comme l’illustre la carte du couvert végétal de la page précédente.
Bâti et logement
La Petite-Patrie est caractérisée par un bâti ancien comme en témoignent les données issues du recensement pour La Petite-Patrie, Rosemont-La Petite-Patrie et Montréal illustrées sur le graphique de la part des logements selon leur période de construction. En effet, 60 % de son parc immobilier date de 1960 ou avant.
La quartier est aussi caractérisé par une part moyenne élevée de locataires par rapport à la moyenne de l’arrondissement et de la ville de Montréal. La carte ci-dessus illustre que la majorité du quartier est davantage occupée par des locataires (plus de 50 % de locataires) et que le secteur Marconi (situé à l’est) ressort du reste du territoire parce que ses habitants sont davantage des propriétaires. En moyenne pour La Petite-Patrie, on compte environ 72 % de locataires et 28 % de propriétaires.
Parallèlement, la densité de population au kilomètre carré est élevée dans le quartier (10 347 personnes par km2 en moyenne, par rapport à celle de Rosemont-La Petite-Patrie qui est de 8 807 et celle de Montréal égale à 4 668).
Autres Grands constats - Logement et habitation
(extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 5)
- La proportion de locataires a diminué depuis 2006. En 2016, 71 % des ménages de La Petite-Patrie sont des locataires, comparativement à 77 % en 2006.
- Depuis 1991, plus de 20 % du parc locatif a été converti en copropriétés.
- En 2016, le loyer moyen d'un logement locatif est de 815 $, soit une hausse de 207 $ par mois par rapport à 2006.
- En 2016, 34 % des ménages locataires de La Petite-Patrie consacrent 30 % ou plus de leur revenu pour se loger. C’est comparable à la moyenne de l’arrondissement mais plus bas que Montréal (36,5 %).
- La Petite-Patrie compte 1 462 logements sociaux. Pourtant, plus de 6 000 ménages consacrent 30 % ou plus de leurs revenus pour se loger et avoir accès à un logement social pourrait les aider.
- La Petite-Patrie a connu une croissance de loin supérieure à la moyenne montréalaise, de 72 % de la valeur foncière moyenne de ses logements entre 2006 et 2016.
- Plus de la moitié de la population a déménagé entre 2011 et 2016, c’est plus élevé que la moyenne montréalaise.
- Plus de 9 000 interventions de compagnies d'extermination contre les punaises de lit ont été réalisées entre 2011 et 2018 sur le territoire de l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, selon le registre de déclaration volontaire de la Ville de Montréal.
De plus, selon Desrochers : « Le marché immobilier a également subi des variations drastiques dans les dernières années, symbolisant les tendances gentrificatrices en cours. La proportion des immeubles à logements locatifs dans La Petite-Patrie serait passée de 96 % à 77 % entre 1991 et 2013, laissant notamment la place aux copropriétés indivises (Comité logement de la Petite-Patrie et Laboratoire Urbain de l'Université Concordia 2014). Dans les cinq dernières années, la hausse du prix de vente moyen des copropriétés a été 25 % plus importante au sein de Rosemont-La Petite-Patrie que dans l’ensemble de l'île de Montréal pour la même période (Fédération des chambres immobilières du Québec 2015). En plus de la part moins importante des logements locatifs et des hausses de prix rapides pour les copropriétés, 18,5 % des couples avec enfants vivent en situation de surpeuplement (Arrondissement de Rosemont-La Petite- Patrie 2014), ce qui laisse à croire qu’il y aurait un désalignement entre les caractéristiques morphologiques du parc de logements et les besoins des familles. » (Desrochers, 2016).
Les cartes de frais de logement mensuels médians des logements occupés par un ménage locataire en 2016 et de la valeur médiane des logements occupés par un ménage propriétaire illustrent plusieurs choses :
- Concernant les ménages locataires : la partie ouest du quartier est caractérisée par des loyers en moyenne plus élevés, notamment autour du trajet du métro ;
- Concernant les ménages propriétaires : c’est surtout au nord de la rue Beaubien qu’on retrouve une présence importante de propriétés dont la valeur est élevée.
Espaces de vie
Répartition des grandes fonctions
L’observation de la carte de l’utilisation du sol dans le quartier permet de constater que les fonctions industrielles sont en périphérie et situées en général proche des réseaux ferrés, ce qui limite les nuisances pour le cœur du quartier. Le centre du quartier est essentiellement résidentiel, les terrains institutionnels (sur lesquels se trouvent les écoles, par exemple) sont répartis de façon uniforme mais moins présentes à l’ouest et au nord-est. L’offre en parc n’est pas très élevée par rapport à d’autres quartiers de Montréal.
Répartition des services
La carte de la répartition des services disponibles en 2020 illustre la centralité de plusieurs services (le poste de police 35, le CLSC) et une répartition des services de santé sur les principales artères est-ouest. À noter, la présence de deux cinémas dans le quartier, ainsi que de deux bibliothèques, deux piscines. C’est la partie centrale du territoire qui dispose de la majorité des services.
Autres grands constats - santé, services sociaux et santé mentale
(Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 8)
- Les services de prises de sang et de prélèvements, la vaccination (6 ans et plus), l'accueil psychosocial, les consultations médicales sans rendez-vous et les soins infirmiers (soins courants) ont été transférés du CLSC La Petite-Patrie au CLSC Villeray et dans les groupes de médecine familiale.
- Selon les intervenant.e.s du quartier, les longs délais d’attente pour obtenir des services sociaux ou de santé peuvent nuire à la santé physique et mentale des individus ainsi qu'à leur vie sociale et professionnelle ou scolaire.
- En 2017-2018, 629 personnes vivant avec un problème de santé mentale ont été suivies par le CLSC La Petite-Patrie.
- Les besoins en santé mentale sont criants et les ressources actuelles, tant dans le milieu communautaire que dans les services publics et parapublics, sont grandement insuffisantes pour y répondre.
Accessibilité
La carte des pôles principaux illustre une bonne desserte commerciale des zones résidentielles : elles disposent toutes de commerces situés à 500 m et moins. Ceci est un point fort du quartier : la proximité des commerces garantit leur accessibilité par les résidents, l’usage de transport actif y est facilité par les faibles distances ainsi qu’un tissu urbain perméable et le fait qu’aucune barrière physique majeure ne divise le quartier.
Les principaux pôles d’emploi (tels que recensés par la Ville de Montréal) sont par contre en périphérie, mais pour la plupart situés à 1 km ou moins de plusieurs zones résidentielles et dans un contexte sans barrières physiques majeures, ce qui constitue aussi un atout pour l’usage du transport actif.
Alimentation
La distribution des marchés d’alimentation observée sur la carte ci-contre démontre que la majorité des commerces d’alimentation sont situés dans la moitié nord du quartier, avec un manque flagrant dans le sud-est. Selon les données disponibles, on ne trouve aucun désert alimentaire dans le quartier étant donné les conditions socioéconomiques de La Petite-Patrie. Cependant, quatre zones du quartier ont été identifiées par le MAPAQ et l’INSPQ comme des zones “de faible accès alimentaire”. Certaines zones peuvent également être considérées comme des oasis alimentaires (c’est-à-dire que les commerces sont présents mais inabordables pour les populations locales) mais ne sont pas documentées.
Autres grands constats - sécurité alimentaire et commerces de proximité
(Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 6)
- La principale source de revenu des ménages qui fréquentent la banque alimentaire du Centre de ressources et d'action communautaire de La Petite-Patrie est l’aide sociale (63 %).
- Selon Moisson Montréal, 34 % des bénéficiaires des banques alimentaires de Rosemont-La Petite-Patrie sont des immigrant.e.s arrivé.e.s depuis 10 ans ou moins. Les commerces du quartier ont grandement évolué au cours des dernières années, mais certains commerces ne sont pas accessibles aux personnes à faible revenu.
Conclusion proximité : AFOM
Mobilité
Ressources et offre de mobilité
Offre en transport
Le quartier est un territoire central sur l’Île de Montréal. Cette position est un avantage et un inconvénient : elle implique beaucoup de circulation de transit, mais elle a aussi pour effet de positionner le quartier au centre des différents lignes de transport collectif (deux lignes de métro dont une station multimodale majeure, quatre stations et 24 lignes de bus) et de garantir que les services de mobilité comme Bixi et Communauto y sont bien implantés. Le territoire n’est jamais en position de fin de réseau ni en situation de bout de l’Île. La carte de l’offre en transport illustre ces différents éléments : les stations Bixi sont très bien réparties sur le territoire ( il est possible d’avoir accès à une station à moins de 1 km partout dans le quartier), les stations Communauto sont nombreuses même si elles sont présentes de façon plus dense au centre du territoire et moins à l’est.
Les pistes cyclables quadrillent efficacement le quartier pour les zones résidentielles dans le sens nord-sud. Elles sont moins nombreuses dans l’ouest du territoire (zone commerciale et industrielle) et au sud pour les trajets est-ouest mais la Piste des carrières au sud permet de traverser efficacement le quartier. Une bonification de l’offre des pistes cyclables est prévue selon le Plan de mobilité active et elle a pour but de pallier cette situation..
Potentiel de transport actif
Les caractéristiques morphologiques du quartier autant que l’offre en TC et la répartition des fonctions sont des atouts pour la mobilité active. De nombreux points abordés plus haut vont dans ce sens, et sont illustrés par les cartes présentées : le tissu urbain est perméable et régulier, les connections nombreuses (aucun cul-de-sacs comme dans les tissus urbains de banlieue par exemple), les dénivelés peu importants par rapport à d’autres quartiers à Montréal, la répartition des fonctions régulière aussi, les barrières physiques peu nombreuses, les pistes cyclables en grand nombre, l’offre en transport en commun importante.
Le cas des personnes âgées l’illustre bien puisqu’ils semblent se déplacer plus par rapport à d’autres villes au Québec et utiliser davantage la marche et non l’automobile selon Wiebe en 2018 qui s’est intéressé à tout l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. L’observation des parts modales dans les prochaines sections vont aussi dans ce sens.
Contexte politique
L’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie a produit un Plan de mobilité active en 2017 intitulé “Vision zéro” (référence à zéro accident). Le document regroupe des éléments de portrait, de diagnostic et des propositions d’actions pour les années à venir. Il est très complet et les éléments qu’il couvre ne sont pas détaillés ici mais on y fait référence. Un certain nombre de constats et de recommandations par “milieux de vie” sont faits dans le plan de mobilité active. Ils seront utiles pour la suite de la démarche de Mobilité de quartier. L’arrondissement résume sa position dans le document de la façon suivante : “ L’arrondissement se donne donc comme mandat de faire en sorte que se déplacer à vélo ou à pied soit facile, sécuritaire et spontané! ”
Autres grands constats - sécurité routière
(extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019b, p. 38-40, et Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 9)
- 171 personnes ont été blessées ou tuées dans un accident de la route dans La Petite-Patrie en 2017 (médiane à Montréal : 156). Le nombre de collisions est élevé : avec les piétons elles étaient au nombre de 37 (correspondant presque à la médiane de Montréal de 37,5) et celles avec les cyclistes au nombre de 39 (la médiane à Montréal étant de 15,5).
- Le quartier se classait donc au quatrième rang des postes de quartiers ayant le plus de collisions avec des cyclistes en 2017 parmi les 32 de l’île de Montréal.
- Au cours des dernières années, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre pour améliorer la sécurité routière et pour apaiser la circulation (diminution des limites de vitesse, installation de saillies, de dos-d’âne, d’arrêts, amélioration de la visibilité des intersections, etc.).
- Le réseau cyclable de Rosemont-La Petite-Patrie a doublé depuis 2014.
Pratiques de mobilité
Possession automobile et permis
Tableau résumé des données de la SAAQ - 2016 pour les secteurs étudiés
Habitudes de mobilité
L’observation de la répartition dans l’espace des habitudes de transport pour la navette permet de faire plusieurs constats intéressants sur le quartier. Les habitudes de mobilité des patriciens sont surtout centrées sur le transport en commun (41,6 %) et les taux d’utilisation des modes actifs sont très élevés (total de 23,7 %).
Concernant l’usage de l’automobile, la moyenne d’utilisation dans La Petite-Patrie correspond à sa situation de quartier central : avec presque 34 % des personnes qui utilisent l’automobile pour la navette, on est loin de la moyenne montréalaise (50,1 %). Sans surprise, les aires de diffusion proche de la ligne du métro sont celles qui affichent les taux les plus bas. À l’opposé, on distingue un usage beaucoup plus important au nord-est du quartier, à l’endroit où le nombre moyen d'automobiles par ménage est le plus élevé.
Concernant le transport en commun (voir la carte du TC), le taux d’utilisation est très élevé puisqu’il dépasse l’automobile. Un lien évident est à faire avec la présence du métro : les aires de diffusion les plus proches du métro affichent des taux particulièrement élevés pour une ville nord-américaine (plus de 60 % dans certains cas).
Pour l’usage du vélo, le taux moyen du quartier est très élevé (12,8 %), particulièrement par rapport à la moyenne de l’arrondissement et c’est principalement vers le centre du quartier qu’on retrouve les proportions importantes de cyclistes pour la navette.
Enfin, pour la marche, les taux sont eux aussi élevés et c’est surtout dans l’ouest du territoire que se concentrent les marcheurs, certains taux dépassant les 25 % de navetteurs qui utilisent ce mode.
Conclusion mobilité : AFOM
Les forces, faiblesses, opportunités et contraintes sont évaluées dans la perspective du projet Mobilité de Quartier.
Population et participation
Population
Caractéristiques socio-démographiques - grands constats
On comptait plus de 50 700 personnes résidentes dans La Petite-Patrie en 2016. Contrairement à l’arrondissement au complet et à la Ville de Montréal, le groupe d’âge le plus important est celui des 25-44 ans. La proportion d’enfants (0 à 14 ans) est de 12 % (plus basse que les deux territoires mentionnés plus haut) et celle des personnes de 65 ans et plus également avec 11 % de la population. Les femmes sont majoritaires dans le groupe des aînés.
Les cartes illustrant la répartition des populations de 0 à 14 ans et celle de la population de 65 ans et plus de la page suivante démontrent d’abord que les plus fortes proportions d’enfants de moins de 14 ans sont localisées dans le nord-est du quartier et à l’est de la Petite-Italie. Les zones dans lesquelles ils sont moins nombreux sont celles de la Petite-Italie et dans certains secteurs de la rue des Carrières au sud. Les personnes de 65 ans et plus sont présentes partout dans le quartier sauf dans le sud-ouest entre Saint-Laurent et Saint-Denis (une zone dans laquelle la population de personnes seules est particulièrement élevée), avec certains secteurs dans lesquels leur proportion est particulièrement forte (plus de 25 % de la population), notamment à l’est de la Plaza Saint-Hubert.