Compréhension du quartier La Petite-Patrie

De Wiki des possibles
Aller à :navigation, rechercher

Ce rapport a été écrit par le CÉRSÉ (Centre d’études en responsabilité sociale et écocitoyenneté) et publié en 2020.

Réalisation générale: CÉRSÉ et Solon.

Rédaction, analyse et mise en forme: Pauline Wolff

Assistants de recherche: Raphaëlle Paris, Rafik Maargab, Mamadou Diagne

Rappels

Contexte dans le projet Mobilité de quartier

Les documents nécessaires pour comprendre cette étape du diagnostic sont les suivants :

Rappel du territoire à l’étude

Dans le cadre de l’objectif “2a - Compréhension de quartier” défini dans le Guide de diagnostic, le quartier sociologique qui est examiné ici est celui de La Petite-Patrie qui regroupait environ 50 700 personnes en 2016.

Quartiers sociologiques de Rosemont - La Petite-Patrie, 2014.png

Cette population correspond à environ 36 % de la population totale de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie (lui-même composé de deux quartiers sociologiques comme l’illustre la carte ci-dessus). La superficie de La Petite-Patrie est de 4,9 km2, soit environ 31 % du territoire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie.

Dans le cadre de la démarche de diagnostic étape “2a - Compréhension de quartier”, le quartier La Petite-Patrie a été étudié par le cumul des données de 18 secteurs de recensement de Statistique Canada (voir la carte de gauche) pour les données totales et par l’ensemble des 94 aires de diffusion pour les éléments cartographiés (voir la carte de droite).

Résumé de la démarche

Le document a été rédigé pour répondre le plus efficacement possible à l’objectif “2a - Compréhension de quartier” de Mobilité de quartier. Tous les détails des données recueillies (définition, sources, éléments importants à prendre en considération pour l’interprétation) sont disponibles dans le document de précisions méthodologiques.

Le recueil et l’analyse des données s’est déroulé de la façon suivante :

  • exploration des grandes bases de données (Recensement de Statistique Canada, données sur la défavorisation de l’INSPQ, données ouvertes de la Ville de Montréal, etc.), traitement statistique au besoin et compilation des données quantitatives et spatiales aux échelles des secteurs de recensement des deux quartiers étudiés  ;
  • recherche, lecture et analyse de documents de type portrait de quartier produits par les groupes locaux (par exemple la table de quartier) et l’arrondissement. Plusieurs extraits de ces documents sont cités dans les pages suivantes ;
  • construction de cartes pour permettre une analyse visuelle.
  • Rencontre auprès d’organismes du quartier pour discuter des premières conclusions du rapport (RTCPP, Comité logement, CIUSSS, CSDM, Arrondissement RPP)

Proximité

Caractéristiques du territoire

Territoire et contraintes principales

Situations contraignantes et d'enclavement dans Petite-Patrie, 2020.png

La carte suivante l’illustre, la Petite-Patrie est un quartier central de Montréal, caractérisé par une importante circulation de transit nord-sud et une trame de rue régulière qui en facilite la traversée par certaines grandes artères (Saint-Laurent, Saint-Denis, Christophe-Colomb, Papineau et d’Iberville). Le quartier est délimité au sud et en partie à l’ouest par des voies ferrées qui sont à l’origine des quelques situations d’enclavement, parce que les voies ferrées sont peu perméables et impliquent des infrastructures contraignantes (viaducs) pour les traverser. Les fonctions génératrices de nuisances sont situées au sud du territoire (incinérateur, éco-centre, grandes infrastructures de transport, centres de réparation de véhicules, lieux de stockage de véhicules, etc.) et la circulation de camionnage autorisée en tout temps est limitée aux extrémités sud et ouest. La carte de l’utilisation du sol (abordée dans la section 2.3.1) illustre également ces différents constats. Mis à part ces éléments, aucune contrainte spatiale, situation d’enclavement ou de bris du tissu urbain majeurs n’est notable : le quartier est uniforme et perméable d’est en ouest et du nord au sud et bien connecté avec Villeray au nord et Rosemont à l’est. Dans la même idée, il n’y a pas de différences de niveaux majeures sur le territoire non plus, donc peu de dénivelé ou de pentes très fortes.

Situations de vulnérabilité environnementale

L’observation des cartes de vulnérabilité aux vagues de chaleur, de vulnérabilité aux pluies abondantes, de vulnérabilité aux sécheresses et de vulnérabilité aux tempêtes destructrices démontre que La Petite-Patrie est surtout sensible aux sécheresses et aux tempêtes destructrices. Il n’y a aucun risque de crues sur le territoire selon les données de la Ville.

À noter, peu de secteurs ressortent avec un quelconque risque élevé : les sécheresses et les tempêtes destructrices menacent une grande proportion du territoire de façon seulement modérée et seules quelques zones ont un risque élevé pour les tempêtes, particulièrement autour du secteur du Parc du Père-Marquette.


lots de chaleur et couvert végétal

Température de surface en 2015 dans Petite Patrie.png

Les cartes de la température de surface et de canopée (c’est-à-dire le couvert forestier) illustrent que le territoire de La Petite-Patrie est recouvert d’un grand nombre d’îlots de chaleur et que le couvert forestier n’est pas très dense. Mais les zones les plus chaudes ne sont pour la plupart pas les zones résidentielles : elles coïncident avec les zones industrielles et commerciales, les grandes artères et les espaces qui bordent la voie ferrée au sud et à l’ouest.

Parallèlement, le lien entre le couvert forestier et la température de surface est évident : les parcs sont des zones plus fraîches. Dans la même idée, les zones résidentielles de l’est, caractérisées par une forme urbaine qui inclut des cours avant et des cours arrière et dont les rues sont souvent plantées d’arbres matures apparaissent aussi comme des zones moins chaudes. Mais l’absence d’arbres n’est pas la cause unique de températures de surface élevées : les matériaux de surface (asphalte, béton, etc.) et les émissions participent aussi à augmenter la température, notamment dans les zones industrielles du sud.

Organisation de l’espace urbain

Tissu urbain

Territoire urbain 2020 Petite Patrie.png

La forme urbaine du quartier La Petite-Patrie est compacte et dense, avec une prédominance marquée du tissu urbain montréalais qui est très perméable et offre des lieux de promenade confortables et sécuritaires (trottoirs, ruelles, présence d’arbres, etc.). Les rues longues sur le nord-sud (montréalais), incluant des jardins avant, des cours arrières et des ruelles sont reconnues pour être agréables à parcourir, sécuritaires et permettant une bonne qualité de vie.

La carte suivante illustre ces différents éléments, on peut y voir un très grand nombre de ruelles arrière. À noter, le quartier n’est pas très fourni en parcs, mais les rues typiques montréalaises garantissent un couvert végétal régulier pour les zones résidentielles (arbres à l’avant des maisons et cours arrière souvent végétalisées) comme l’illustre la carte du couvert végétal de la page précédente.

Bâti et logement

La Petite-Patrie est caractérisée par un bâti ancien comme en témoignent les données issues du recensement pour La Petite-Patrie, Rosemont-La Petite-Patrie et Montréal illustrées sur le graphique de la part des logements selon leur période de construction. En effet, 60 % de son parc immobilier date de 1960 ou avant.

La quartier est aussi caractérisé par une part moyenne élevée de locataires par rapport à la moyenne de l’arrondissement et de la ville de Montréal. La carte ci-dessus illustre que la majorité du quartier est davantage occupée par des locataires (plus de 50 % de locataires) et que le secteur Marconi  (situé à l’est) ressort du reste du territoire parce que ses habitants sont davantage des propriétaires. En moyenne pour La Petite-Patrie, on compte environ 72 % de locataires et 28 % de propriétaires.

Parallèlement, la densité de population au kilomètre carré est élevée dans le quartier (10 347 personnes par km2 en moyenne, par rapport à celle de Rosemont-La Petite-Patrie qui est de 8 807 et celle de Montréal égale à 4 668).

Autres Grands constats - Logement et habitation

(extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 5)

  • La proportion de locataires a diminué depuis 2006. En 2016, 71 % des ménages de La Petite-Patrie sont des locataires, comparativement à 77 % en 2006.
  • Depuis 1991, plus de 20 % du parc locatif a été converti en copropriétés.
  • En 2016, le loyer moyen d'un logement locatif est de 815 $, soit une hausse de 207 $ par mois par rapport à 2006.
  • En 2016, 34 % des ménages locataires de La Petite-Patrie consacrent 30 % ou plus de leur revenu pour se loger. C’est comparable à la moyenne de l’arrondissement mais plus bas que Montréal (36,5 %).
  • La Petite-Patrie compte 1 462 logements sociaux. Pourtant, plus de 6 000 ménages consacrent 30 % ou plus de leurs revenus pour se loger et avoir accès à un logement social pourrait les aider.
  • La Petite-Patrie a connu une croissance de loin supérieure à la moyenne montréalaise, de 72 % de la valeur foncière moyenne de ses logements entre 2006 et 2016.
  • Plus de la moitié de la population a déménagé entre 2011 et 2016, c’est plus élevé que la moyenne montréalaise.
  • Plus de 9 000 interventions de compagnies d'extermination contre les punaises de lit ont été réalisées entre 2011 et 2018 sur le territoire de l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, selon le registre de déclaration volontaire de la Ville de Montréal.
Valeur médiane des logements occupés par un ménage propriétaire en 2016 dans Petite-Patrie.png
Frais de logement mensuels médians des logements occupés par un ménage locataire en 2016 dans Petite-Patrie.png

De plus, selon Desrochers : « Le marché immobilier a également subi des variations drastiques dans les dernières années, symbolisant les tendances gentrificatrices en cours. La proportion des immeubles à logements locatifs dans La Petite-Patrie serait passée de 96 % à 77 % entre 1991 et 2013, laissant notamment la place aux copropriétés indivises (Comité logement de la Petite-Patrie et Laboratoire Urbain de l'Université Concordia 2014). Dans les cinq dernières années, la hausse du prix de vente moyen des copropriétés a été 25 % plus importante au sein de Rosemont-La Petite-Patrie que dans l’ensemble de l'île de Montréal pour la même période (Fédération des chambres immobilières du Québec 2015). En plus de la part moins importante des logements locatifs et des hausses de prix rapides pour les copropriétés, 18,5 % des couples avec enfants vivent en situation de surpeuplement (Arrondissement de Rosemont-La Petite- Patrie 2014), ce qui laisse à croire qu’il y aurait un désalignement entre les caractéristiques morphologiques du parc de logements et les besoins des familles. » (Desrochers, 2016).

Les cartes de frais de logement mensuels médians des logements occupés par un ménage locataire en 2016 et de la valeur médiane des logements occupés par un ménage propriétaire illustrent plusieurs choses :

  • Concernant les ménages locataires : la partie ouest du quartier est caractérisée par des loyers en moyenne plus élevés, notamment autour du trajet du métro ;
  • Concernant les ménages propriétaires : c’est surtout au nord de la rue Beaubien qu’on retrouve une présence importante de propriétés dont la valeur est élevée.

Espaces de vie

Répartition des grandes fonctions

Utilisation du sol en 2020 dans Petite-Patrie.png

L’observation de la carte de l’utilisation du sol dans le quartier permet de constater que les fonctions industrielles sont en périphérie et situées en général proche des réseaux ferrés, ce qui limite les nuisances pour le cœur du quartier. Le centre du quartier est essentiellement résidentiel, les terrains institutionnels (sur lesquels se trouvent les écoles, par exemple) sont répartis de façon uniforme mais moins présentes à l’ouest et au nord-est. L’offre en parc n’est pas très élevée par rapport à d’autres quartiers de Montréal.

Répartition des services

Répartition des services disponibles en 2020 dans Petite-Patrie.png

La carte de la répartition des services disponibles en 2020 illustre la centralité de plusieurs services (le poste de police 35, le CLSC) et une répartition des services de santé sur les principales artères est-ouest. À noter, la présence de deux cinémas dans le quartier, ainsi que de deux bibliothèques, deux piscines. C’est la partie centrale du territoire qui dispose de la majorité des services.

Autres grands constats - santé, services sociaux et santé mentale

(Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 8)

  • Les services de prises de sang et de prélèvements, la vaccination (6 ans et plus), l'accueil psychosocial, les consultations médicales sans rendez-vous et les soins infirmiers (soins courants) ont été transférés du CLSC La Petite-Patrie au CLSC Villeray et dans les groupes de médecine familiale.
  • Selon les intervenant.e.s du quartier, les longs délais d’attente pour obtenir des services sociaux ou de santé peuvent nuire à la santé physique et mentale des individus ainsi qu'à leur vie sociale et professionnelle ou scolaire.
  • En 2017-2018, 629 personnes vivant avec un problème de santé mentale ont été suivies par le CLSC La Petite-Patrie.
  • Les besoins en santé mentale sont criants et les ressources actuelles, tant dans le milieu communautaire que dans les services publics et parapublics, sont grandement insuffisantes pour y répondre.

Accessibilité

Pôles principaux dans Petite-Patrie, 2020.png

La carte des pôles principaux illustre une bonne desserte commerciale des zones résidentielles : elles disposent toutes de commerces situés à 500 m et moins. Ceci est un point fort du quartier : la proximité des commerces garantit leur accessibilité par les résidents, l’usage de transport actif y est facilité par les faibles distances ainsi qu’un tissu urbain perméable et le fait qu’aucune barrière physique majeure ne divise le quartier.

Les principaux pôles d’emploi (tels que recensés par la Ville de Montréal) sont par contre en périphérie, mais pour la plupart situés à 1 km ou moins de plusieurs zones résidentielles et dans un contexte sans barrières physiques majeures, ce qui constitue aussi un atout pour l’usage du transport actif.

Alimentation

Marchés d'alimentation et zones de faible accès alimentaires en 2018 Petite-Patrie.png

La distribution des marchés d’alimentation observée sur la carte ci-contre démontre que la majorité des commerces d’alimentation sont situés dans la moitié nord du quartier, avec un manque flagrant dans le sud-est. Selon les données disponibles, on ne trouve aucun désert alimentaire dans le quartier étant donné les conditions socioéconomiques de La Petite-Patrie. Cependant, quatre zones du quartier ont été identifiées par le MAPAQ et l’INSPQ comme des zones “de faible accès alimentaire”. Certaines zones peuvent également être considérées comme des oasis alimentaires (c’est-à-dire que les commerces sont présents mais inabordables pour les populations locales) mais ne sont pas documentées.

Autres grands constats - sécurité alimentaire et commerces de proximité

(Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 6)

  • La principale source de revenu des ménages qui fréquentent la banque alimentaire du Centre de ressources et d'action communautaire de La Petite-Patrie est l’aide sociale (63 %).
  • Selon Moisson Montréal, 34 % des bénéficiaires des banques alimentaires de Rosemont-La Petite-Patrie sont des immigrant.e.s arrivé.e.s depuis 10 ans ou moins. Les commerces du quartier ont grandement évolué au cours des dernières années, mais certains commerces ne sont pas accessibles aux personnes à faible revenu.

Conclusion proximité : AFOM

Conclusion Proximité AFOC.png


Mobilité

Ressources et offre de mobilité

Offre en transport

Offre en transports dans Petite-Patrie, 2020.png

Le quartier est un territoire central sur l’Île de Montréal. Cette position est un avantage et un inconvénient : elle implique beaucoup de circulation de transit, mais elle a aussi pour effet de positionner le quartier au centre des différents lignes de transport collectif (deux lignes de métro dont une station multimodale majeure, quatre stations et 24 lignes de bus) et de garantir que les services de mobilité comme Bixi et Communauto y sont bien implantés. Le territoire n’est jamais en position de fin de réseau ni en situation de bout de l’Île. La carte de l’offre en transport illustre ces différents éléments : les stations Bixi sont très bien réparties sur le territoire ( il est possible d’avoir accès à une station à moins de 1 km partout dans le quartier), les stations Communauto sont nombreuses même si elles sont présentes de façon plus dense au centre du territoire et moins à l’est.

Les pistes cyclables quadrillent efficacement le quartier pour les zones résidentielles dans le sens nord-sud. Elles sont moins nombreuses dans l’ouest du territoire (zone commerciale et industrielle) et au sud pour les trajets est-ouest mais la Piste des carrières au sud permet de traverser efficacement le quartier. Une bonification de l’offre des pistes cyclables est prévue selon le Plan de mobilité active et elle a pour but de pallier cette situation..

Potentiel de transport actif

Les caractéristiques morphologiques du quartier autant que l’offre en TC et la répartition des fonctions sont des atouts pour la mobilité active. De nombreux points abordés plus haut vont dans ce sens, et sont illustrés par les cartes présentées : le tissu urbain est perméable et régulier, les connections nombreuses (aucun cul-de-sacs comme dans les tissus urbains de banlieue par exemple), les dénivelés peu importants par rapport à d’autres quartiers à Montréal, la répartition des fonctions régulière aussi, les barrières physiques peu nombreuses, les pistes cyclables en grand nombre, l’offre en transport en commun importante.

Le cas des personnes âgées l’illustre bien puisqu’ils semblent se déplacer plus par rapport à d’autres villes au Québec et utiliser davantage la marche et non l’automobile selon Wiebe en 2018 qui s’est intéressé à tout l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. L’observation des parts modales dans les prochaines sections vont aussi dans ce sens.

Contexte politique

L’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie a produit un Plan de mobilité active en 2017 intitulé “Vision zéro” (référence à zéro accident). Le document regroupe des éléments de portrait, de diagnostic et des propositions d’actions pour les années à venir. Il est très complet et les éléments qu’il couvre ne sont pas détaillés ici mais on y fait référence. Un certain nombre de constats et de recommandations par “milieux de vie” sont faits dans le plan de mobilité active. Ils seront utiles pour la suite de la démarche de Mobilité de quartier. L’arrondissement résume sa position dans le document de la façon suivante : “ L’arrondissement se donne donc comme mandat de faire en sorte que se déplacer à vélo ou à pied soit facile, sécuritaire et spontané! ”

Autres grands constats - sécurité routière

(extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019b, p. 38-40, et Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 9)

  • 171 personnes ont été blessées ou tuées dans un accident de la route dans La Petite-Patrie en 2017 (médiane à Montréal : 156). Le nombre de collisions est élevé : avec les piétons elles étaient au nombre de 37 (correspondant presque à la médiane de Montréal de 37,5) et celles avec les cyclistes au nombre de 39 (la médiane à Montréal étant de 15,5).
  • Le quartier se classait donc au quatrième rang des postes de quartiers ayant le plus de collisions avec des cyclistes en 2017 parmi les 32 de l’île de Montréal.
  • Au cours des dernières années, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre pour améliorer la sécurité routière et pour apaiser la circulation (diminution des limites de vitesse, installation de saillies, de dos-d’âne, d’arrêts, amélioration de la visibilité des intersections, etc.).
  • Le réseau cyclable de Rosemont-La Petite-Patrie a doublé depuis 2014.

Pratiques de mobilité

Possession automobile et permis

Tableau résumé des données de la SAAQ - 2016 pour les secteurs étudiés

Tableau résumé des données de la SAAQ - 2016 pour les secteurs étudiés.png


Habitudes de mobilité

Répartition des utilisateurs de la voiture comme principal mode de transport.png

L’observation de la répartition dans l’espace des habitudes de transport pour la navette permet de faire plusieurs constats intéressants sur le quartier. Les habitudes de mobilité des patriciens sont surtout centrées sur le transport en commun (41,6 %) et les taux d’utilisation des modes actifs sont très élevés (total de 23,7 %).

Répartition des utilisateurs des transports collectifs comme principal mode de transport 2016.png

Concernant l’usage de l’automobile, la moyenne d’utilisation dans La Petite-Patrie correspond à sa situation de quartier central : avec presque 34 % des personnes qui utilisent l’automobile pour la navette, on est loin de la moyenne montréalaise (50,1 %). Sans surprise, les aires de diffusion proche de la ligne du métro sont celles qui affichent les taux les plus bas. À l’opposé, on distingue un usage beaucoup plus important au nord-est du quartier, à l’endroit où le nombre moyen d'automobiles par ménage est le plus élevé.

Concernant le transport en commun (voir la carte du TC), le taux d’utilisation est très élevé puisqu’il dépasse l’automobile. Un lien évident est à faire avec la présence du métro : les aires de diffusion les plus proches du métro affichent des taux particulièrement élevés pour une ville nord-américaine (plus de 60 % dans certains cas).

Répartition utilisateurs marche principal mode de transport.png
Répartition des utilisateurs de vélo comme principal mode de transport.png

Pour l’usage du vélo, le taux moyen du quartier est très élevé (12,8 %), particulièrement par rapport à la moyenne de l’arrondissement et c’est principalement vers le centre du quartier qu’on retrouve les proportions importantes de cyclistes pour la navette.

Enfin, pour la marche, les taux sont eux aussi élevés et c’est surtout dans l’ouest du territoire que se concentrent les marcheurs, certains taux dépassant les 25 % de navetteurs qui utilisent ce mode.

Conclusion mobilité : AFOM

Les forces, faiblesses, opportunités et contraintes sont évaluées dans la perspective du projet Mobilité de Quartier.

Conclusion mobilité AFOM.png

Population et participation

Population

Caractéristiques socio-démographiques - grands constats

Part de groupes d'âges Petite Patrie.png
Part de groupes d'âges Petite-Patrie 2016.png

On comptait plus de 50 700 personnes résidentes dans La Petite-Patrie en 2016. Contrairement à l’arrondissement au complet et à la Ville de Montréal, le groupe d’âge le plus important est celui des 25-44 ans. La proportion d’enfants (0 à 14 ans) est de 12 % (plus basse que les deux territoires mentionnés plus haut) et celle des personnes de 65 ans et plus également avec 11 % de la population. Les femmes sont majoritaires dans le groupe des aînés.  

Répartition groupes d'âges.png
Répartition des 65 ans et plus en 2016 dans Petite-Patrie.png
Répartition des personnes vivant seules en 2016 dans Petite-Patrie.png

Les cartes illustrant la répartition des populations de 0 à 14 ans et celle de la population de 65 ans et plus de la page suivante démontrent d’abord que les plus fortes proportions d’enfants de moins de 14 ans sont localisées dans le nord-est du quartier et à l’est de la Petite-Italie. Les zones dans lesquelles ils sont moins nombreux sont celles de la Petite-Italie et dans certains secteurs de la rue des Carrières au sud. Les personnes de 65 ans et plus sont présentes partout dans le quartier sauf dans le sud-ouest entre Saint-Laurent et Saint-Denis (une zone dans laquelle la population de personnes seules est particulièrement élevée), avec certains secteurs dans lesquels leur proportion est particulièrement forte (plus de 25 % de la population), notamment à l’est de la Plaza Saint-Hubert.


Grands constats - population (extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019b, p. 3 sauf quand mentionné)

  • La moitié (50 %) des ménages de La Petite-Patrie est composée de personnes vivant seules, comparativement à 41 % à Montréal.
  • La moitié des résident.e.s de La Petite-Patrie ont entre 20 et 44 ans.
  • Parmi les personnes aînées de 65 ans et plus du quartier, 60 % sont des femmes.
  • On dénombre une légère augmentation des enfants de 0 à 4 ans en 10 ans, soit 550 enfants.
  • Parmi les familles du quartier, 2 050 familles sont monoparentales, et plus de 75 % d’entre elles ont des femmes comme cheffe de famille.
  • Le niveau de scolarité des personnes de 15 ans et plus de La Petite-Patrie a progressé de façon significative entre 2006 et 2016. Elles sont plus nombreuses à détenir un diplôme universitaire, moins nombreuses à ne pas avoir de diplôme secondaire ou l’équivalent et vraiment moins nombreuses à ne pas avoir de diplôme du tout.
  • En 2016, 97 % des résident.e.s de La Petite-Patrie connaissent le français.
  • Une majorité de la population de l’arrondissement, dans une proportion de 60 %, est apte à entretenir une conversation à la fois en français et en anglais. Le français demeure toutefois la langue la plus couramment utilisée de façon quotidienne, à la maison. L’anglais, l’espagnol et l’arabe font également partie des principales langues en usage à domicile. (Ville de Montréal & Montréal en statistiques, 2018, p. 5)

Si la proportion de ménages constitués de personnes seules est élevée dans La Petite-Patrie, leur répartition (voir la carte de gauche) comparée à celle des personnes de 65 ans et plus (voir la carte utilisée plus haut dans ce document) et du faible revenu (voir la carte plus bas) nous renseigne sur le fait que les situations de ces personnes peuvent être très variables. Dans certains secteurs, on retrouve par exemple une forte proportion de personnes seules, une forte proportion de personnes de 65 ans et plus, ainsi qu’une fréquence importante du faible revenu (par exemple à l’est de St-Denis entre Beaubien et St-Zotique ou à l’est de Bélanger / Papineau). À l’inverse, vivre seul n’est pas obligatoirement associé à une situation économique difficile de faible revenu et une analyse locale de ces dynamiques est nécessaire pour comprendre les situations différentes. Une réflexion sur l’isolement serait aussi nécessaire à avoir pour bien comprendre ces chiffres.


Grands constats - immigration (extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019b, p. 6 et de Centraide du Grand Montréal, 2019, p. 2)

  • En 2016, La Petite-Patrie comptait un peu plus de 9 600 personnes immigrantes (20 % de la population) et 2 110 personnes avec un statut de résident non permanent (4 % de la population).
  • Depuis 2006, la proportion des personnes immigrantes a légèrement diminué (-1 %) et celle des résident.e.s non permanent.e.s a augmenté (3 %). 25 % des personnes immigrantes de La Petite-Patrie sont des nouvelles et nouveaux immigrant.e.s.
  • En 2016, 27 % des personnes immigrantes de La Petite-Patrie sont nées en France. Il s’agit du principal pays d’origine des personnes immigrantes sur ce territoire.
  • Sur le plan de la diversité ethnoculturelle, les immigrants sont beaucoup moins présents dans La Petite-Patrie (20 %) qu’à l’échelle montréalaise (34 %), et seulement 5 % de la population totale sont de nouveaux arrivants.

Caractéristiques socio-économiques - grands constats

Fréquence du faible revenu en 2016 dans Petite-Patrie.png

La carte de la fréquence du faible revenu selon la mesure du faible revenu illustre que les ménages du sud et du centre-sud sont en plus forte proportion touchés par le faible revenu, mais qu’il est présent à travers tout le territoire de La Petite-Patrie. On peut, tel que mentionné plus haut, à certains endroits fortement touchés par le faible revenu, constater aussi de hauts taux de personnes de 65 ans et plus et de personnes seules.

Grands constats - revenu (extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019b, p. 4)

  • Le revenu moyen après impôt des ménages privés de La Petite-Patrie est passé de environ 36 000 $ en 2005 à environ 52 500 $ en 2015. Il reste inférieur à celui de la Ville de Montréal (environ 56 600 $).
  • Contrairement à toutes les autres catégories de ménages, les familles monoparentales ont vu leur situation économique se détériorer considérablement entre 2005 et 2015.
  • En 2015, plus de femmes que d’hommes ont un revenu qui se situe entre 10 000 $ et 29 999 $. Elles sont aussi moins nombreuses que les hommes à avoir un revenu de 70 000 $ et plus.
  • En 2015, plus de 9 500 résident.e.s de La Petite-Patrie ont un faible revenu (selon les seuils de faible revenu après impôt), soit environ 20 % de la population (19 % pour Montréal).
  • Les personnes de 65 ans et plus représentent le groupe d’âge le plus touché par la pauvreté : 25 % de la population de 65 ans et plus a un faible revenu, comparativement à 16 % à Montréal. Les femmes sont encore plus nombreuses dans cette situation.

Grands constats - éducation (extraits de Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 7)

  • On dénombre 932 places en CPE et 1 926 en garderies privées. Le total des places est supérieur au nombre d'enfants qui résident dans le quartier.
  • En 2017, 20,8 % des enfants de la maternelle du territoire du CLSC La Petite-Patrie sont vulnérables dans au moins un domaine de développement, comparativement à 19,8 % en 2012.
  • Entre 2010 et 2017, le nombre d’élèves des écoles primaires de La Petite-Patrie a augmenté. L’école secondaire Père-Marquette a aussi vu son nombre d’élèves croître pendant cette période.
  • Le taux de décrochage scolaire de l’école secondaire Père-Marquette a diminué significativement entre 2009-2010 et 2015-2016. Il est passé de 39 % à 16 %. En 2014- 2015, ce taux est inférieur à celui de Montréal (18 %).
  • À l’école secondaire Père-Marquette, pour la période 2014-2015, les filles (21 %) sont plus nombreuses à décrocher que les garçons (14 %).

Situations de défavorisation et de vulnérabilité - grands constats

Grands constats - défavorisation (extraits de Centraide du Grand Montréal, 2019, p. 2 et 3)

Situation de défavorisation sociale en 2016 par aires de diffusion Petite Patrie.png
  • Dans le quartier, la proportion d’adultes sans diplôme est largement inférieure à la moyenne montréalaise (12 % contre 17 %).
  • Depuis quelques années, on constate dans La Petite-Patrie un embour­geoisement dû à la croissance de la construction domiciliaire, qui modifie peu à peu le visage du territoire. Ce phénomène peut être attribué en partie à l’accès au logement et à la propriété de plus en plus difficile dans Le Plateau-Mont-Royal, le quartier voisin. Le secteur Marconi-Alexandra (Mile-Ex), situé à l’extrémité ouest de La Petite-Patrie, est un exemple éloquent de ce développement résidentiel. Ce territoire vit en effet une forte expansion caractérisée par la transformation des édifices industriels existants en condos de ville. Malgré cet embourgeoisement, les ménages locataires sont toujours majoritaires (72 %, contre 60 % à Montréal) et près de 55 % d’entre eux ont déménagé entre 2011 et 2016 (45 % à Montréal), ce qui est un haut taux qui va dans le sens d’un accès difficiles aux logements abordables.
  • La Petite-Patrie affiche également un haut taux de personnes aînées vivant avec un faible revenu (34 % contre 21 % à Montréal) et ce taux atteint 40 % dans le secteur ouest du quartier. Chez les 0 à 5 ans, le faible revenu est toutefois largement sous la moyenne montréalaise (13 %, contre 23 % pour l’île).
  • Isolement et grande vulnérabilité des aînés : La Petite-Patrie affiche un taux de personnes aînées vivant avec un faible revenu ainsi qu’un taux de personnes aînées vivant seules beaucoup plus élevés que les moyennes montréalaises. Le secteur nord de La Petite-Patrie est le plus touché par cette réalité.
  • Proportion de personnes à faible revenu similaire à la moyenne montréalaise : Une personne sur cinq vit avec de faibles revenus : 21 % dans La Petite-Patrie.
  • Un nombre important de locataires (6 742) consa­crent une part trop élevée de leur revenu au loyer (30 % et plus).

Indices de défavorisation matérielle et sociale, références locale (CLSC)

Situation de défavorisation materielle en 2016 par aires de diffusion Petite Patrie.png

La carte de gauche illustre la défavorisation quartile matériel, référence locale (CLSC) pour le territoire de La Petite-Patrie en 2016. Elle illustre que 24 aires de diffusion sont considérées défavorisées socialement, soit 25,5 % des aires de diffusion étant donné le total de 94. En terme de population, le total est d’environ 12 528 personnes dans ces aires diffusion défavorisées.

La carte de droite illustre la défavorisation quartile social, référence locale (CLSC) pour le territoire de La Petite-Patrie en 2016. Elle illustre que 26 aires de diffusion sont considérées défavorisées socialement, soit 27,6 % des aires de diffusion étant donné le total de 94. En terme de population, le total est d’environ 13 446 personnes dans ces aires diffusion défavorisées.

À part quelques rares exceptions, les cartes illustrent des situations de défavorisation très différentes qui peuvent peut-être s’expliquer par la façon dont ces indices sont calculés. Dans le cas de La Petite-Patrie, la proportion de personnes vivant seules est élevée, ce qui peut expliquer la forte présence de défavorisation sociale. À noter, certains secteurs sont touchés par les deux formes de défavorisation.

Organismes et mouvements citoyens

Dynamiques locales

Carte ressources de La Petite-Patrie.png

Grands constats - Dynamique communautaire (extraits de Centraide du Grand Montréal, 2019, p. 2‑3)

  • Dans La Petite-Patrie, la situation continue d’évoluer. La dynamique de concertation est portée par le RTCPP (Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie), qui anime et stimule le milieu. Il est constitué d’une douzaine de groupes et de comités sectoriels unissant différents acteurs communautaires et institutionnels qui s’activent à mettre en place différents projets. Depuis plusieurs années, le RTCPP est plus implanté et est devenu le pôle d’animation de l’action communautaire du territoire. Le quartier vient de se doter en 2019 d’un portrait de quartier, le premier depuis près de sept ans. Cette démarche a permis de mettre à jour la lecture des enjeux du quartier et aboutira à l’automne 2019 à un exercice de priorisation des enjeux.
  • Le quartier se transforme de plus en plus et les acteurs communautaires s’impliquent activement pour maintenir l’accès aux logements abordables des résidents vulnérables. On note l’implication massive du Comité logement pour lutter contre la stigmatisation et les risques d’éviction des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Le milieu communautaire s’organise et développe une belle solidarité face aux enjeux, ce qui s’est concrétisé par l’acquisition en 2019 de la bâtisse du 6839, rue Drolet, par les organismes qui y étaient locataires depuis de nombreuses années.
  • En 2019-2020, Centraide du Grand Montréal soutient 13 organismes et projets dans La Petite-Patrie, dont la Table de quartier, pour un investissement total de 1 516 937 $. Huit de ces organismes ont une portée régionale, tout en étant également actifs dans le quartier.
  • Enfin, selon le RTCPP, et comme l’illustre la carte de gauche, il y a une pénurie de ressources communautaires dans l'Est du quartier (Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 12). De plus, des groupes communautaires peinent à trouver des locaux abordables dans le quartier. (Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP), 2019c, p. 9)

Ruelles vertes et projets citoyens

Projets citoyens en 2020 dans Petite-Patrie.png

L’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie est un arrondissement reconnu pour encourager ses citoyens à s’approprier les espaces publics et à participer à l’embellissement et l’amélioration du quartier. En témoignent par exemple l’existence du site web Faites comme chez vous, ainsi que le programme de Projets Participatifs Citoyens qui vise la création de milieux de vie et la mise en oeuvre de projets citoyens, la possibilité de créer des jardins de rue en ouvrant les trottoirs pour faire des fosses de plantation, ou encore le fait qu’il soit l’arrondissement ayant le plus de ruelles vertes à Montréal.

La Petite-Patrie compte 57 ruelles vertes sur son territoire, 4 milieux de vie créés dans le cadre du programme Projets Participatifs Citoyens entre 2019 et 2020 et de nombreux projets collectifs. La carte des projets citoyens est à compléter, mais elle illustre déjà clairement un fort dynamisme citoyen et un grand nombre de projets à travers tout le quartier, à part pour les secteurs ouest (dont le visage est différent comme plusieurs autres données l’illustrent dans le document) et sud-est.

Conclusion population et participation : AFOM

Les forces, faiblesses, opportunités et contraintes sont évaluées dans la perspective du projet Mobilité de Quartier.

Conclusion population et participation AFOM.png

Bibliographie

Centraide du Grand Montréal. (2019). Analyse Territoriale 2019-2020 Rosemont et La Petite-Patrie. https://www.centraide-mtl.org/documents/79381/upload/documents/Rosemont_et_La_Petite-Patrie.pdf

Desrochers, F. (2016). Les stratégies résidentielles des jeunes familles de la Petite-Patrie en contexte « d’exode » vers la banlieue [Mémoire de maîtrise].

Florent, L. (2019). Les réseaux alternatifs dans l’environnement alimentaire de Rosemont-La-Petite-Patrie [Mémoire de maîtrise, UQAM]. https://archipel.uqam.ca/12854/1/M16094.pdf

Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP). (2019a). Carte ressources de La Petite-Patrie. https://petitepatrie.org/wp-content/uploads/2019/05/Carte-ressources_2019_RV_r.pdf

Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP). (2019b). Portrait  de quartier Petite-Patrie  2019. https://petitepatrie.org/wp-content/uploads/2019/05/Portrait_petite-patrie_RTCPP_2019-compress%C3%A9.pdf

Regroupement des tables de concertation de La Petite-Patrie (RTCPP). (2019c). Portrait de quartier de La Petite-Patrie. Version synthèse. https://petitepatrie.org/wp-content/uploads/2019/06/Portrait_synth%C3%A8se_VF-compress%C3%A9.pdf

Rosemont-La Petite-Patrie. (2017). Vision Zéro. Plan de mobilité active. Rosemont-La Petite-Patrie. https://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/projetmontreal/pages/1999/attachments/original/1507215958/RPP_Vision_Zero_Plan_mobilite_active.pdf?1507215958

Ville de Montréal, & Montréal en statistiques. (2018). Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Édition Mai 2018. Profil Sociodémographique. Recensement 2016. http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/MTL_STATS_FR/MEDIA/DOCUMENTS/PROFIL_SOCIOD%C9MO_ROSEMONT%20LA%20PETITE-PATRIE%202016.PDF

Wiebe, I. (2018). Les pratiques et expériences de mobilité quotidienne des personnes âgées dans l’arrondissement rosemont–La Petite-Patrie. http://espace.inrs.ca/id/eprint/7580/1/Wiebe-AI-D-Fevrier2018.pdf

Photos

Secteurs de recensement selon Statistique Canada dans Petite-Patrie, 2016.png
Aires de diffusion selon Statistique Canada dans Petite-Patrie, 2016.png
Vulnérabilité aux tempêtes destructrices en 2016 dans Petite-Patrie.png
Vulnérabilité aux vagues de chaleur en 2016 dans Petite-Patrie.png
Vulnérabilité aux sécheresses en 2016 dans Petite-Patrie.png